Protection civile : un partenaire incontournable

Publié le 26 janvier 2024

Inondations, attentats, événements festifs, les bénévoles « professionnels » de la Protection civile du Pas-de-Calais sont mobilisés tout au long de l’année. Prêts à intervenir 24h/24 et 7 jours sur 7, ils sont un partenaire incontournable du Département et contribuent autant à la qualité de vie des habitants du Pas-de-Calais en assurant aux côtés des autres acteurs du secteur la tenue des postes de secours sur l’ensemble des grandes manifestations qui animent le quotidien des territoires, la formation aux gestes qui sauvent, mais aussi dans les moments les plus dramatiques ou critiques en mettant au service de l’intérêt général ses moyens techniques et humains quand l’actualité le réclame.

Si ses méthodes de travail et son uniforme peuvent laisser penser qu’elle est un service de l’État, la Protection civile est pourtant une fédération d’associations départementales reconnues d’utilité publique et agréées de Sécurité civile. Existant sous sa forme actuelle depuis 1972, l’Association de Protection civile du Pas-de-Calais se démarque pour Adam Beernaert, directeur général pour le Pas-de-Calais, des autres acteurs du secteur par son uniforme orange et bleu ainsi que par une approche particulière de la Sécurité civile :

« Sur le papier, nous exerçons les mêmes missions que l’ensemble des autres organismes. Mais dans les faits, chaque structure s’est spécialisée sur des missions différentes. Pour la Croix-Rouge, on aura par exemple un volet social plus marqué. Pour la Société nationale des Sauveteurs en mer ou la Fédération française de sauvetage et de secourisme, il y a une spécialisation dans les secours en mer. À la Protection civile, nous sommes plutôt spécialisés dans les secours d’urgence, même si nos interventions sont très variées. » 

Pour les bénévoles de la Protection civile, l’année est en effet rythmée par la tenue de postes de secours lors de grands rassemblements, l’organisation de séances de formation aux gestes qui sauvent, les dispositifs de gardes en renfort au SAMU et les interventions d’urgence. Pompage ou nettoyage comme lors des récentes inondations, déploiement rapide de poste de secours pour venir en assistance aux pompiers comme lors de l’attentat d’Arras et des commémorations qui l’ont suivi ou prise en charge d’exilés naufragés en mer une fois ramenés à terre, l’organisation de la Protection civile lui permet de mobiliser ses équipes en un temps record dans tout le Pas-de-Calais, grâce à sa flotte de véhicules, à son matériel prévu pour faire face à toutes les situations, mais aussi grâce à ses bénévoles rattachés à ses cinq antennes opérationnelles.

Une réactivité et un savoir-faire qui dans les situations les plus graves peuvent amener les secouristes à intervenir à l’autre bout de la France ou du monde comme lors du passage de l’ouragan Irma dans les Antilles.

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Bénévoles professionnels

Si les adhérents de la Protection civile se définissent comme des bénévoles professionnels, c’est parce que dans l’association tout est fait pour privilégier l’efficacité et la sécurité des personnes secourues et des secouristes. Pour Adam Beernaert, cette approche très hiérarchisée, quasi-militaire, du travail de secouriste fait la spécificité de la Protection civile : « Quand on intervient, il ne faut pas hésiter et la rigueur est notre mot d’ordre : des instructions claires et précises, des procédures, de l’entraînement, une formation permanente, et pas le temps pour les politesses. L’ambiance est très cool, familiale et bon enfant dans le cadre associatif, mais en intervention, on se concentre sur l’essentiel et des actions très précises. »

Contrairement à ce que peut laisser penser cette recherche de l’efficacité, intégrer la Protection civile est bien plus simple qu’il n’y paraît :

« Depuis 2006, nous pouvons accueillir a priori presque tout le monde. L’idée étant de pouvoir disposer du plus possible de diversité dans les profils, pour pouvoir faire face à tous les cas de figure. Nous veillons par exemple au respect de la parité à tous les niveaux de l’association : dans la répartition des postes administratifs, des équipes ou dans celle des responsabilités.

La mixité est un véritable atout et nous facilite très souvent la prise en charge des victimes. Que l’on soit plombier, personnel administratif, ou mécanicien, tout le monde dispose d’un potentiel e de compétences que l’on viendra consolider avec de la formation et l’entraînement.

Quand les gens veulent intégrer la protection civile, on les rencontre, on leur présente nos missions et notre fonctionnement, et on les laisse réfléchir. »

Les futurs secouristes, après avoir fourni leur dossier administratif et sous réserve de l’obtention d’un certificat médical, se voient alors symboliquement remettre leur uniforme et entament la formation :

« Tout est pris en charge par l’association, de la formation aux tenues. En plus du PSC1, la certification minimum en premiers secours qui ne se déroule que sur une journée, il faut par exemple compter 5 jours de formation pour intégrer une équipe de secours. Donc ça peut vraiment aller très vite. Et une fois prêt à intégrer une équipe, il faut pour être compté dans l’effectif participer à trois séances d'entraînement et à trois postes de secours par trimestre. Cela peut sembler beaucoup, mais il faut garder à l’esprit que nous avons la possibilité de mettre en place des conventions avec les employeurs pour permettre aux secouristes de s’organiser plus facilement. Mais oui, il faut bien l’avoir en tête quand on rejoint la Protection civile : nous sommes des bénévoles. Nous donnons de notre temps pour aider les autres. »

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Objectif 500 secouristes

Avec les Jeux de Paris 2024, la Protection civile du Pas-de-Calais souhaite dépasser la barre des 500 secouristes et ouvrir trois nouvelles antennes à Béthune, Lens et Saint-Omer.

Avec 70% des postes de secours organisés dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques attribués à la protection civile, les bénévoles de la France entière seront en effet mobilisés à proximité des stades et des grands lieux de rassemblement tout au long de la manifestation. Objectif de la démarche : simplifier l’engagement des secouristes, en répartissant les interventions entre un plus grand nombre de bénévoles.

 

Envie de donner un peu de votre temps et de rejoindre l’une des antennes de la Protection civile à Arras, Berck-sur-Mer, Calais ou Saint-Pol-sur-Ternoise ou de vous former aux gestes qui sauvent ? plus d’informations sur pas-de-calais.protection-civile.org ou au 03 21 36 25 67.